Son histoire et sa gastronomie


 
Histoire de Gênes


Au Moyen Age, Gênes était l’une des quatre Républiques maritimes italiennes avec Venise, Amalfi et Pise. À la suite des Croisades, elle devint, pour plusieurs siècles, la plus puissante de ces républiques.

La gloire de Gênes

Dès le début du XIeme siécle, Gênes devint une puissante cité, notamment grâce à sa flotte qui a bénéficié du transport des croisés et des raids de pirates. Elle assure sa mainmise sur la méditerranée grâce à de nombreux comptoirs et en profite pour développer son commerce. Ainsi durant le XIIeme et XIIIeme siècle, Gênes connue une période de prospérité et de montée en puissance grâce à son commerce. A cette époque, la vie des institutions de la « Commune » est dominée par les rivalités entre ses quatre grandes familles, les Fieschi, Grimaldi, Doria et Spinola.
 
Cet empire Gênois avait pour principal concurrent celui de Venise. Gênes se rapprocha alors de Byzance(traité de Nymphée) tandis que Venise se rapprochait de Pise.
Cette montée en puissance créa des tensions entre les villes voisines, notamment Pise. C’est ainsi qu’à la fin du XIIème siècle, Gênes commença par occuper le territoire de sa concurrente et assit sa domination. Une guerre ouverte entre les deux puissantes cités débuta au XIIIème siècle et il eut lieu de nombreuses batailles, la plus connue étant celle de Meloria (1284) qui marqua la victoire de Gênes.
Puis Venise entra à son tour en guerre contre Gênes et encore une fois des batailles se déroulèrent en Méditerranée. Gênes, qui triompha de Pise et de Venise, fut alors à son apogée de sa puissance militaire. Le nouveau type de galère génoise, dite à la sensile, fut largement responsable de la victoire.
Une médiation fut signée à Milan en 1299.
Une troisième guerre éclata, de 1350 à 1355, émaillée de victoires incertaines de part et d'autre, jusqu'à ce qu'elles signent une paix temporaire à Byzance.
En 1339, Simon Boccanegra fut été acclamé premier Doge de Gênes (les doges étaient alors élus à vie). On appella cette période le dogat populaire. Néanmoins, aucun doge ne put rester durablement en place : chaque coup d'État entrainant la perte de l'indépendance.
Le conflit avec Venise repris et une défaite génoise amena un nouveau traité en 1404. Gênes n'est alors plus en mesure de s'imposer. Elle est à nouveau battue en 1431.
 
Au XVe siècle, le grand adversaire de la cité n'est plus Venise mais l'Aragon qui lui disputa la Sardaigne et la Corse, et plus largement, la Méditerranée occidentale. Andrea Doria offrit à sa cité l'indépendance. Il proclama la formation d'un unique corps civique et veilla à supprimer les luttes de faction.

La splendeur de Gênes

Désormais la république est aristocratique. Tout homme de 18 ans dont la famille a exercé des charges politiques avant la révolte populaire de 1506 est noble ou patricien. 400 nobles sont tirés au sort et forment le grand conseil, dont le quart est renouvelé tous les ans. Les membres du Sénat sont nommés par tirage au sort parmi les membres du grand conseil. La seigneurie est formée du doge, de deux procurateurs et de gouverneurs, tous élus pour deux ans. Le pouvoir prend alors une forme collégiale. On trouve aussi le syndicato, organe très puissant de contrôle des institutions, est composé entre autres de deux censeurs. Le doge étant de rang royal, il lui est interdit de sortir de la cité pendant son mandat de 2 ans non renouvelable avant 10 ans.
En 1528, la commune de Gênes disparaît et cède la place à une république oligarchique ou aristocratique ou tous les nobles gouvernent la République, composée de 28 alberghi, factions qui rassemblent les grandes familles de la noblesse génoise en près de 800 patriciens, telles que les Doria, Grimaldi, Fieschi. Elles élisent tous les deux ans un doge de la république assisté d'un censeur et de deux consuls.
En 1575 et 1576 Gênes fut troublée par une guerre civile. La population croît rapidement, 140 000 habitants en 1630, nécessitant la construction de la plus impressionnante muraille d'Italie : un mur fut édifié entre 1626 et 1639, s'étirant sur 12 km et protégeant la cité de tous côtés.

La lutte

En 1684, le doge de Gênes commet l'erreur de défier Louis XIV en fournissant des galères à l'Espagne, ennemie de la France. Sur ordre du roi, l‘intendant de la marine française, accompagné du lieutenant général des armées navales organise en mai 1684 une expédition punitive. La ville subit un violent bombardement. Le doge dut venir s'humilier à Versailles en mai 1685. Le gouvernement génois se limite désormais à assurer la sécurité et à prélever l'impôt, tandis que la haute classe dirigeante s'adonne au grand commerce et à la finance.
Durant le XVIIe siècle, la République eut à mener plusieurs violentes guerres contre le royaume de Savoie. Lors de la guerre de sécession d'Autriche, les armées génoises tout juste réorganisées et portées à 10 000 hommes, souffrent des défaites de la France. Gênes est dès lors occupée. En 1747, Gênes se révolte contre l'occupant autrichien menée par un enfant nommé Ballila.
En 1795, Giacomo Maria Brignole est élu et fut le dernier doge de Gênes. La République continua d'exister moralement malgré l'occupation française.


Les débuts de la République ligurienne :


En 1797, les armées de la République française avancent en Italie et un comité jacobin proclame une République ligurienne à Gênes, renversant ainsi l'ancienne république au profit d'une « république sœur ». Elle est issue du modèle français plus démocratique. Les aristocrates génois, dont le dernier doge Giacomo Maria Brignole, continuent la lutte en se disséminant dans l'Italie du Nord. Les Génois, attachés à leur république aristocratique, acceptent d'abord mal ce nouvel état calqué sur le modèle français. En 1800, Gênes se donne un doge pour cinq ans, puis à vie en 1802, comme en France, en la personne d'un membre de la famille Durazzo. En 1805, la république est annexée à l'empire français. En 1814, le territoire de l'ancienne République de Gênes ne retrouve pas son indépendance et est annexé au Royaume de Sardaigne (Piémont). Plus tard, en 1861, Gênes, avec tout le Royaume de Sardaigne, sont intégrés dans le nouveau Royaume d'Italie. C’est le point de départ de l’unification avec l’Italie, car dorénavent l’histoire de Gênes se confond avec celle de l’Italie.
Proclamation de la République ligurienne à Gênes


L’histoire moderne de Gênes :

Sous le fascisme, la Grande Gênes est constituée. Il s’agit de l’agglomération des 20 communes environnantes  avec le chef-lieu Gênes.  La ville de Gênes est marquée au cours de la Seconde Guerre mondiale par le bombardement de la flotte britannique et un obus tombe dans la cathédrale de San Lorenzo sans exploser. La ville fut libérée par les partisans, quelques jours avant l'arrivée des Alliés.
L’arrière-pays lui fut caractérisé par une industrialisation massive. Cela représente la partie la plus industrialisé de l’Italie (Piémont et Lombardie). Mais la chute continuelle de la démographie depuis les années 1980 témoigne de difficultés économiques persistantes, liées principalement au manque d'espace, à l'engorgement du port et, plus largement, au marasme économique ligure.

Manifestations anti-G8 à Gênes
 
En juillet 2001, le 27e sommet du G8 se tient dans la ville ; il est éclipsé par des manifestations violentes, avec la mort d'un manifestant suite à des confrontations avec la police.    

Outre sa activité industrielle et portuaire majeur, Gênes est une ville d’art avec un patrimoine et une architecture riche. Enclavé entre la mer et la montagne, la riche histoire de cette ville et cette position g géographique particulière font de Gênes la ville européenne ayant le plus grand centre historique, développée de façon linéaire. A cette fin, l'Union européenne a désigné Gênes, en 2004, en 2004, comme capitale européenne de la culture.
 
Pièce de 10 euros italienne



Gastronomie de Gênes


Les plats typiques
 
La gastronomie de Gênes est d’emblée faite à base de fruits de mer, procurés par sa situation géographique.
Précisément le poisson occupe sa place dans les menus des restaurants de Gênes. Un véritable chef-d'œuvre de la cuisine ligurienne est le "cappon magro"(ci-dessous): il s'agit d'un plat très élaboré à base de différentes qualités de poisson et de verdures bouillies et assaisonnée avec une sauce d'herbes et de pignons.
A la base de toutes les recettes se trouve l'huile d'olive ligurienne, avec laquelle sont préparées de savoureuses sauces. La plus fameuse est le « pesto », une sauce à base de basilique, pignons, ail, huile d'olive et parmesan.

Les Fougasses ou « Focacce » en italien dont la photo est ci-dessous(pain provençal à l’huile d’olive qui peut être agrémenté de divers ingrédients tels que des olives, des lardons, des anchois, du fromage) et les tartes salées sont une prérogative typiquement génoise. Il y a également la« farinata », une fougasse particulière à base de farine de pois chiche. Les génois les mangent tant aux repas que comme amuse-gueule.
 

Pour les entrées, on peut trouver les  « troffie » (première image), les « trenette » et les « taglierini » aux pestos. Le meilleur de cette cuisine sont les raviolis notamment les « pansotti » (deuxième image), des raviolis plus gros farcis de verdure et herbes, délicieux avec la sauce aux noix.
 

Parmi les différents plats de viande de la cuisine ligurienne, un plat typique est la "cima alla genovese", à base de viande de veau et de verdure.
Pour les desserts, il ya les « Canestrelli »(première image ci-dessous), les « Amaretti », les « Baci di Dama » (petits gâteaux aux noisettes) et les « Gobeletti »( deuxième iamge ci-dessous), un dessert de pâte molle farcie de confiture de coing.
 

Quelques restaurants recommandés…
 
« Retro Restaurant » - Via Malta, 31



« Trattoria Rosmarino » - Salita del Fondaco, 30, (restaurant haut de gamme) Prix 24 € - 34 €

« Soho Restaurant & Fish Work » - Via al Ponte Calvi, 20, (restaurant, bar lounge, fruits de mer) Prix 25 € - 110 €



« Profumo di Rosa » - Via Cairoli, 13, (Très bon glacier)
 

« Indarsena Vecchia Darsena » - Edificio Cembalo | Calata Andalò Dinegro, 4, (fruits de mer)
 
« Trattoria da Maria » - Vico Testadoro, 14

"Antica Trattoria del Porto Maria" - Piazza Caricamento, 22, (cuisine typique) Prix 20 € - 30 €

"Antica Cantina I Tre Merli"  - Vico dietro il Coro della Maddalena, 26 (restaurant et bar à vin)
 
"La Locanda del Borgo" - Via Borgo Degli Incrociati, 45, Prix 35 € (pour un repas complet)

"Nel Continente Nero" - Via chiabrera, 52 54, (cuisine traditionnelle)

"Antica Trattoria Sà Pesta" - Via dei Giustiniani, 16, Prix 22 € - 27 € (cuisine locale).

"Ostaja do Castello" - Via Santa Maria Di Castello

"Cantine Squarciafico" - Piazza Invrea, 3, Prix 28 € - 110 €

"La Cantina di Colombo" -  Via di Porta Soprana, 57
 
 



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